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Notre projet pédagogique

 

 

NOTRE VOLONTÉ EST DE CRÉER UNE ÉCOLE BASÉE SUR LE RESPECT DE TOUS ET DE LA NATURE,

LA COOPÉRATION, L’AUTONOMIE, LE FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE, LE DÉVELOPPEMENT DE

L’ESPRIT CRITIQUE, DE L’IMAGINATION, DE LA CRÉATIVITÉ, DE LA CONFIANCE EN SOI, DE L’ESPRIT D’INITIATIVE

 

Former un être en devenir en respectant son individualité, sa personnalité et développer la pensée critique
 
La société veut conformer, formater le jeune et souvent cela se fait au détriment de l’imagination, du processus de construction et de l’individualité de l’adolescent. Il est alors réduit au rôle d’élève où il reproduit, restitue le plus fidèlement possible un message envoyé. Notre souci est d’arriver à ce que le jeune se construise une image positive de lui-même.

 

Chacun est unique, a son histoire personnelle et une multitude d’appartenances. Le jeune est un être en construction, en évolution et l’équipe éducative doit tenir compte de ce qui l’a construit jusqu’alors, de son histoire, de son passé scolaire, de son vécu personnel, de son état physique et psychologique. De plus, il ne s’agit pas de vouloir lisser les différences mais de permettre à chacun de cultiver ses propres ressources pour « grandir » et être capable de penser par lui-même.

 

Nous incitons le jeune à chercher, comparer, réfuter, se poser des questions, s’interroger en permanence sur les sources, la validité et la pertinence des infos (d’où viennent-elles ?, qui les donne ? à quel moment ? pour quels enjeux ?), distinguer les faits et les opinions, l’information et la publicité.

 

C’est l’ensemble de ces démarches et la discussion avec les autres qui lui permettra de se forger sa propre vérité.

 

Encourager l’inclusion de personnes porteuses d’un handicap
 
 

Derrière ce terme se trouve une idée simple : ce n’est plus la personne qui est considérée comme handicapée, mais la situation qui est considérée comme handicapante. Il devient dès lors de plus en plus d’usage de parler de personnes en situation de handicap. Cette notion permet également de se rendre compte que nous nous retrouvons tous dans cette situation à un moment ou à un autre de notre vie, de manière plus ou moins prégnante voir définitive.

 

Dans cette perspective, les outils qui s’offrent à nous deviennent plus larges que lorsque l’on parle d’intégration où il s’agit de s’adapter à la norme la plus représentée. L’inclusion, quant à elle, permet de parler d’adaptation réciproque, d’aménagement raisonnable, mettant chaque personne et l’institution devant ses propres capacités au changement, au partage des différences.

 

Les aménagements raisonnables en milieu scolaire peuvent prendre plusieurs aspects, mais le plus souvent nous pensons presque uniquement aux aspects matériels : à des plans inclinés, à un lavabo rabaissé, à des claviers d’ordinateurs adaptés, etc. Nous oublions que des jeunes en situation de handicap ont aussi besoin de voir le rythme scolaire adapté à leur spécificité.

 

Ils doivent pouvoir également se sentir acteurs de leur vie scolaire ; pour cela ces jeunes ne doivent pas se sentir comme des pièces rapportées.

 

 

 

Notre projet a pour objectif d’éviter la stigmatisation, d’encourager l’adhésion à un projet commun et partagé, afin que chacun soit un rouage essentiel au bon fonctionnement de la collectivité. En cela, Célestin Freinet offre des valeurs et des outils permettant d’appréhender chaque élève individuellement, de l’aider à porter son projet de vie le plus loin possible tout en le soutenant dans ses rythmes d’apprentissages mais aussi collectivement en favorisant la communication, les échanges d’idées, la collaboration, la collectivité.

 

L’inclusion se vivra dans l’école comme un projet d’émancipation et de développement démocratique.

 
Développer des pratiques démocratiques pour préparer et participer à une société plus solidaire et plus juste
 

Nous avons rêvé et rêvons encore d’une société plus vraie, plus juste, plus fraternelle, plus libre. Quelle part de ce rêve allons-nous léguer à nos enfants ? Nous voulons que l’éducation n’entrave pas leur imagination, ni leur lien avec la réalité et ce qu’elle impose d’efforts, de patience et de calculs dans la réalisation des projets rêvés. Notre projet est de réduire l’écart entre le rêve et la réalité, d’amener le jeune à un esprit d’initiative, d’innovation et de prise en main de son avenir.

 

Les valeurs de coopération, de respect des personnes et de la nature, d’égalité, de refus de l’élitisme, du dogmatisme, de la compétition, de l’exploitation des hommes, de l’exclusion et du racisme sont défendues quotidiennement dans notre établissement.

 

Nous attachons une grande importance à l’inclusion de jeunes porteurs de difficultés d’apprentissage ou en situation de handicap.

 

 

 

Créer une convivialité, un espace de vie agréable où « la liberté commence là où commence celle des autres » (Albert Jacquard)

 

Tout d’abord, nous voulons vivre l’esprit communauté : nous formons un ensemble où chacun a sa place dans le partage d’une expérience humaine et sociale et en poursuivant des buts communs. L’espace appartient à tous et chacun est invité à l’investir. La volonté est que chacun se connaisse et se reconnaisse. Les rencontres et les invitations entre élèves ou classes font partie du quotidien. Cette mini société fait place à la spontanéité, au désordre, à la joie, aux conflits, au doute, au mouvement … sur un mode familial.

 

La liberté ne préexiste pas, elle se construit avec l’autre qui n’est pas un obstacle !

 

L’esprit de coopération est favorisé de manière à limiter celui de compétition dominant notre société.

 

Responsabiliser en participant à l’élaboration des règles de vie

 

Si nous sommes adversaires des contraintes arbitraires, nous pensons qu’il est fondamental d’être responsable de soi, de ses sentiments, de ses paroles, de ses actes et d’être coresponsable de ce que l’on partage avec d’autres. Il faut assumer chaque situation dans sa complexité donc aussi avec ses aspects pénibles et difficiles.

 

Il ne faut donc pas confondre liberté avec laxisme ! Toute société a besoin de règles, l’école au même titre. Une attention particulière est apportée à leur légitimité. Les règles de vie sont expliquées et validées en commun (adultes et adolescents). La charte de l’école reprend d’une part des règles de base non discutables - fondement d’une vie en société - et d’autre part des points pouvant être négociés. Le respect de la charte ne se discute pas. Les manquements entrainent des réactions appropriées et immédiates de type réparation, dans un premier temps, voire de sanction.

 

Il s’agit de passer de la soumission à la loi à la reconnaissance de l’autorité de la loi.

 

 

 

 

Donner confiance dans les potentialités de chacun, dans les ressources qu’il a pour rebondir et évoluer tout au long de sa vie

 

Pour cela, deux des principes fondamentaux de notre pédagogie sont :

 

- d’appréhender différemment le rôle de l’adulte qui devient un « animateur » c'est-à-dire un incitateur, un accompagnateur, un guide, une « personne-ressource » qui prend en compte tous les aspects des jeunes dont il a la charge. L’animateur n’est pas le détenteur du savoir, c’est un être humain avec ses humeurs, sa personnalité propre, un être susceptible de se tromper, de chercher une réponse qu’il n’a pas; c’est-à-dire dans une relation authentique au jeune. La chose la plus importante qu’un enseignant ait à transmettre est la passion d’apprendre.

 

Son rôle consiste à aider les jeunes à s’engager et à les guider dans un processus personnel qui leur permettra de comprendre et d’apprendre. L’animateur veille à faire en sorte que les élèves ne rencontrent pas de fausses difficultés et qu’ils puissent accomplir toutes les démarches intellectuelles qu’ils jugent nécessaires.

 

- de repenser le rôle de l’évaluation et du redoublement. L’échec est inhibiteur et destructeur de l’enthousiasme ! Tout individu veut réussir !

 

L’évaluation doit être continue, évolutive et mettre l’accent sur les progrès réalisés. Elle veille à communiquer une image complète de l’adolescent au travers des sphères intellectuelle, sociale et physique. Il est comparé à lui-même et prend la dimension de son évolution. L’autoévaluation permet aussi au jeune de ne pas se conformer au seul désir des adultes mais de construire peu à peu ses propres systèmes de référence.

 

Des outils personnalisés sont proposés à ceux qui en ont besoin.

 

 

S’approprier des savoirs par la participation, le tâtonnement expérimental et le sens redonné aux apprentissages

 

Pour cela, notre pédagogie est essentiellement une pédagogie de la participation : nous proposons une pédagogie qui place le jeune en situation de besoin pour le rendre « acteur de son apprentissage ». L’école encourage l’étudiant à prendre un rôle actif à l’école ; notamment par le biais des différents conseils.

 

L’ouverture sur l’extérieur (classes de dépaysement, visites, invitations, …) redonne du sens et crée des liens entre les apprentissages et la réalité. Il est tout aussi intéressant d’aller visiter une exposition que de la monter, d’aller à la rencontre ou d’accueillir…

 

L'élève apprend chez nous, le plus souvent possible, par tâtonnement expérimental.

 

Il faut laisser l’adolescent émettre ses propres hypothèses, faire ses propres recherches et découvertes, éventuellement constater et admettre ses échecs mais aussi parvenir à de belles réussites dont il peut se sentir l’auteur.

 

Les conséquences sont une réelle motivation, une implication immédiate de chaque jeune, qui acquiert ainsi confiance en lui et en ses possibilités de progresser.

 

Cette approche donne une vraie place à l’erreur dans la construction des savoirs. L’erreur permet de progresser ; elle est toujours considérée de manière positive. La démarche d’analyse, de comparaison, de synthèse est autrement plus formatrice et riche que le savoir apporté « sur un plateau », de manière unilatérale et ex-cathedra du « maitre » vers l’« élève ».

 

Notre enseignement se caractérise également par des moments de travail individualisé répondant aux besoins de chacun. Chaque élève approfondit, réinvestit, revoit et progresse selon un plan de travail.

 

Apprendre à apprendre

 

De nos jours, les connaissances sont exponentielles et vouloir tout aborder reste une utopie. Avoir envie d’apprendre et savoir apprendre est plus important que savoir. Nous développons donc davantage des apprentissages de recherches d’informations, d’utilisations d’outils modernes (informatique, internet,…), de compréhension globale du fonctionnement ou de l’organisation d’un phénomène, de son analyse critique. Un espace est laissé au questionnement ; le besoin de savoir, de connaitre est moteur. Les questions des élèves doivent être entendues, encouragées et utilisées pour progresser.

 

Apprendre consiste à construire ou reconstruire soi-même idées et raisonnements. L’étudiant relie ce qu’il apprend à ce qu’il sait déjà, s’engage dans un processus de compréhension, d’assimilation et de transfert. Dans cet esprit, les ponts entre différentes disciplines sont maximalisés ; la coopération prônée entre élèves s’étendant aussi aux adultes.

 

Favoriser la coopération et le partage des savoirs

 

La pédagogie coopérative consiste à créer les conditions dans lesquelles les jeunes rassemblés en groupes coopèreront pour atteindre individuellement et collectivement les objectifs qu’ils se sont fixés. Il s’agit de mettre ensemble des individus, la diversité étant considérée comme le moteur d’une coopération efficace et enrichissante.

 

Une bonne façon de comprendre quelque chose c’est de l’expliquer à d’autres. C’est alors que ce qu’on ne fait peut-être qu’entrevoir peut devenir tout à fait clair. Si chacun a la possibilité de dire comment il comprend les choses, le groupe bénéficie de toutes ces différentes formulations. Il en va de même au sein de l’équipe d’animateurs où la concertation est une condition sine qua non à la réussite de projets.

 

Prôner le pluralisme et l’égalité

 

Nous sommes pour la coexistence d’attitudes philosophiques, religieuses et politiques différentes. L’adolescence est une période propice au questionnement sur soi, sur « d’où l’on vient », « qui on est » … L’ouverture sur une multiplicité de points de vue stimule l’esprit et peut mener à des choix personnels. Il n’y a pas de vérité unique mais de nombreux regards possibles sur le monde.

 

Dans cet esprit, nous bannissons les ségrégations et prônons l’égalité dans le respect de la différence. Des temps et des lieux de parole sont consacrés à la confrontation des différents points de vue dans un esprit d’ouverture et de tolérance.

 

De la même manière, un être a autant de valeur qu’il soit jeune ou adulte. La hiérarchie est fonctionnelle et le tutoiement est un facilitateur souvent utilisé.

 

Lutter contre le stress et la violence institutionnelle

 

La vie d’étudiant demande un rythme soutenu dans une société imposant le rendement et la compétition avant tout. Tout ce stress, cette pression que les jeunes ressentent amènent à une forme de violence institutionnelle. L’école est vigilante à cette contamination.

 

Nous voulons redonner de l’espace au temps, redonner un visage humain à la société, donner la priorité à l’initiative, la concertation, la coopération, l’enthousiasme.

 

Nous encourageons aussi à prendre du recul, à cultiver une part d’autodérision ou d’humour.

 

 

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